mardi 2 octobre 2012
Route de Venise
Le Paradis des Joggeurs
Il semble que la marche ou la course à pied soit, et de loin, le sport qui compte le plus d’adeptes dans la capitale djiboutienne. Du joggeur occasionnel au compétiteur averti, du simple pratiquant pour la forme à l’amateur de sorties courtes ou longues, il n’est pas rare de croiser chaque soir un ou plusieurs coureurs sur la route de Venise.
Si la route de Venise qui, comme l’indique son nom, est bordée par la mer dans laquelle elle semble se mirer, est réputée pour être une voie généralement empruntée par les poids lourds éthiopiens, elle est aussi le lieu de prédilection des joggeurs. Chaque soir, sur la route de Venise, la même scène.
Dès que l’astre du jour disparaît lentement là-bas, du côté du Ghoubet, les « anti-khat » et anti-tabac soucieux de leur hygiène de vie investissent la route de Venise. Certains commencent par de petits exercices avant de se mettre à courir.
D’autres se mettent à galoper dès leur descente de voiture. Ceux-là sont des habitués. Que l’on soit jeune ou vieux, on vient profiter de l’air marin pour se relâcher et s’abandonner à quelques pas de course.
Les motivations ne manquent pas et aident à chausser les baskets. Pour certains, courir est une façon de garder la forme, perdre du poids ou ne pas en prendre, alors que pour d’autres c’est pour les bienfaits d’une activité sportive, pour trouver ses limites ou tout simplement aérer ses neurones.
On retrouve beaucoup de jeunes mères de familles en lutte contre les ravages des grossesses successives, qui viennent avec tout l’espoir du monde faire de la marche pour perdre les kilos superflus le long de la route, se faisant violence pour ne pas succomber à l’odeur alléchante des hamburgers et des frites dorées que proposent les restaurants du coin.
Mais il n’y pas que la gent féminine, les hommes aussi, surtout d’un certain âge viennent « suer » pour éliminer les excès en tout genre, cigarette, khat et surcharge pondérale.
Tous les soirs à partir de 19 heures, on croise un homme d’un certain âge vêtu d’un T-shirt, une serviette autour du cou, portant une casquette. Il mène un rude combat contre le poids. « Je veux rester jeune », dit-il. Il court à petites foulées le long de la route de Venise toujours avec cette même volonté. Tous les soirs à la même heure.
Jour après jour, on constate que les efforts de cet homme n’ont pas été vains. Il change à vue d’œil.
Sa silhouette s’amincit. Entre course à pied et marche rapide, les voitures savent qu’à partir de 18 heures, la route de Venise se transforme en une artère piétonne destinée à tous ceux qui désirent perdre les kilos superflus et améliorer leur hygiène de vie.
L’air frais de la mer qu’ils respirent à pleins poumons pendant leur jogging quotidien contribue à améliorer leur santé. Les automobilistes pressés qui passent à côté de ces coureurs devraient eux aussi s’arrêter et essayer de s’y mettre.
Kadayssia
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