mercredi 13 mars 2013
Tiya - Circuit vers l'ouest
Il y a une quarantaine de stèles dans ce cimetière, où l’on a découvert les restes de personnes qui avaient entre 18 et 30 ans », explique Senai Eshete, le gardien
quinquagénaire de ce site du patrimoine mondial. « Il s’agissait vraisemblablement
de guerriers, car le symbole dominant sur les stèles est celui de l’épée ».
La plus grande stèle, située à l’entrée du site, faisait cinq mètres de haut,
mais elle est brisée en deux. La partie supérieure se trouve actuellement
dans la cour de la Faculté sciences sociales à Addis Ababa.
« Pas moins de 13 épées y sont gravées ce qui signifie que ce guerrier a
tué 13 ennemis », poursuit le gardien.
Un autre symbole dominant est celui d’un tabouret africain. « En fait, il
s’agit probablement d’un repose-tête ou, si vous voulez, l’oreiller en bois
qu’utilisent les Africains. Il symbolise le repos », raconte Senai Eshete,
qui attire mon attention sur le symbole Σ, en me disant que cela pouvait représenter des côtes, ou alors indiquer qu’il s’agit d’une femme.
S’il s’agit bien de guerriers, il est évident qu’il s comptaient dans
leurs troupes des femmes. Deux « Amazones éthiopiennes » sont là
pour le prouver. Tous les attributs de la féminité sont représentés sur ces
stèles.
Aucun spécialiste n’a pu dater ces stèles avec certitude, mais l’analyse des restes humains suggère la période entre le 10e et le 15e siècle. Les ossements et les bijoux trouvés dans les tombes ont été confiés au Musée national d’Éthiopie.
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